Petit point d’histoire : L’origine de l’ESS

L’origine de l’ESS est très ancienne, certains considèrent qu’elle remonte à l’antiquité tandis que d’autres estiment que son émergence se fait surtout au cours du XIXème siècle avec la révolution industrielle. En effet, on assiste à la création de premières sociétés de secours mutuel et d’organisations coopératives et le développement des mouvements associatifs. Coup de projecteur sur un concept qui se démocratise dans nos sociétés modernes, un terme nouveau mais qui existait déjà à l’époque sous d’autres appellations.

Au XVIIIème siècle, on trouve également des concepts se rapprochant de la notion de RSE notamment avec le boycott par des consommateurs anglais de sucre de canne provenant des caraïbes qui était produit, derrière cette action on constate une certaine démarche éthique. Néanmoins la conjoncture géopolitique et l’apparition de différents conflits, guerres contribueront à ralentir l’essor de ce modèle

Début des années 1950, cet ancien modèle renaît et les auteurs américains travaillent activement à sa théorisation jusqu’en 1953 où l’on assiste alors à la création du terme RSE ou responsabilité sociale des entreprises, notamment au sein de la littérature consacrée aux entreprises et au management. En effet, Howard Bowen, un pasteur protestant agissant sur l’ordre de l’Église, va publier son ouvrage intitulé  “Social Responsibilities of the Businessman” de H. Bowen en 1953. À l’intérieur de celui-ci, l’auteur insiste sur la contribution essentielle de l’entreprise au renforcement des valeurs sublimées à travers le mythe du rêve américain (en particulier l’idée de l’entrepreneur qui rencontre le succès). Assurément, Howard rejoint l’éthique protestante du travail qui fait son possible pour dépeindre le bon entrepreneur et bon père de famille dans la manière de se comporter face à ses employés. L’image du parfait gérant agissant de manière responsable dans la gestion de ses profits tout en étant économe et sans ostentation.

L’entreprise est perçue telle un acteur social chargé d’une mission auprès de la société. Mais ce n’est pas l’unique ouvrage qui a posé les fondations de la RSE, on peut aborder aussi “The Responsible Corporation” par G. Goyder en 1961. La RSE y est décrite comme une contribution de manière volontaire de la part des entreprises au principe du développement durable, elles vont chercher à avoir des conséquences positives sur l’ensemble de la société, à prendre en compte les enjeux des parties prenantes, et à respecter l’environnement. Cette remise en question pour de nombreuses entreprises suppose également une remise en cause de leur business model pour le rendre compatible avec les enjeux de société actuelles. Ainsi la RSE est un terme d’origine américaine qui puise son inspiration dans l’aspect religieux et paternaliste.

Au cours des années 70, Milton Friedman un économiste de renom et certainement un des plus influents du 20ème siècle indiquait que “La responsabilité sociale des entreprises est d’augmenter leurs profits”, traduisant ainsi un certain scepticisme latent qui imprégnait cette époque. 10 ans après, un autre modèle fit son apparition accompagnés de différentes études considérant que l’organisation n’est pas responsable seulement devant les propriétaires du capital social mais également devant l’intégralité de ses parties prenantes comme ses employés, clients, territoire.

Au cours des années 70, Milton Friedman un économiste de renom et certainement un des plus influents du 20ème siècle indiquait que “La responsabilité sociale des entreprises est d’augmenter leurs profits”, traduisant ainsi un certain scepticisme latent qui imprégnait cette époque. 10 ans après, un autre modèle fait son apparition accompagnée de différentes études considérant que l’organisation n’est pas responsable seulement devant les propriétaires du capital social mais également devant l’intégralité de ses parties prenantes comme ses employés, clients, territoire.

Dans le rapport des Nations unies nommé “notre avenir à tous” en 1987, le terme développement durable fait sa toute première apparition en pleine commission mondiale sur l’environnement et le développement durable. Elle y décrit comme un “développement susceptible de satisfaire les besoins de la génération actuelle sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs”.

Au cours du deuxième sommet de la terre à Rio de Janeiro en 1992, 173 chefs d’États prennent des décisions sur la question de l’environnement. Ce sommet donna lieu à l’adoption de la convention de Rio et à la mise en place de l’agenda 21 (un programme d’action orientée sur le développement durable et l’essor des sociétés pour le 21 siècle) avec des priorités sur des comme la lutte contre la pauvreté, les exclusions sociales, la production de biens et services durables tout en protégeant l’environnement.

En Europe pendant les années 90, la RSE va continuer de se démocratiser et va connaître un gain d’intérêt notamment avec les actions d’entreprise par des organisations de la société civile qui vont combattre les entreprises coupables d’atteintes sociales ou environnementales, considéré comme résultante des attentes et souhaits d’une société de plus en plus informée et prenant part dans la mondialisation, mais aussi comme réponse d’un autre côté aux différentes entreprises soucieuses de cultiver leur bonne image de marque.

Depuis ces années on assiste à l’apparition de nombreuses législations et cadre juridiques qu’ils soient nationaux ou internationaux afin de fournir des recommandations communes à toutes les entreprises pour respecter et promouvoir cette responsabilité sociale, comme :

  • Les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des multinationales
  • La Déclaration tripartite de l’OIT sur les entreprises multinationales et la politique sociale
  • Le Pacte Mondial des Nations-Unies
  • Les lignes directrices ISO 26000 sur la responsabilité sociétale des organisations
  • Les principes directeurs de l’ONU relatifs aux droits de l’Homme et aux sociétés transnationales

À noter : les organisations internationales (ONU, OCDE, OIT) qui sont à l’origine des textes fondateurs pouvant servir de référentiels aux entreprises souhaitant mettre en place une stratégie RSE, ne disposent pas d’un pouvoir de contrainte, laissant pour l’essentiel au bon vouloir des entreprises le soin de décider de l’application de ceux-ci (soft low ou autorégulation).

Sources :

https://fr.vikidia.org/wiki/R%C3%A9volution_industrielle

http://rse.cgem.ma/genese-rse.php

L’origine de l’ESS est très ancienne, certains considèrent qu’elle remonte à l’antiquité tandis que d’autres estiment que son émergence se fait surtout au cours du XIXème siècle avec la révolution industrielle. En effet, on assiste à la création de premières sociétés de secours mutuel et d’organisations coopératives et le développement des mouvements associatifs. Coup de projecteur sur un concept qui se démocratise dans nos sociétés modernes, un terme nouveau mais qui existait déjà à l’époque sous d’autres appellations.

Au XVIIIème siècle, on trouve également des concepts se rapprochant de la notion de RSE notamment avec le boycott par des consommateurs anglais de sucre de canne provenant des caraïbes qui était produit, derrière cette action on constate une certaine démarche éthique. Néanmoins la conjoncture géopolitique et l’apparition de différents conflits, guerres contribueront à ralentir l’essor de ce modèle

Début des années 1950, cet ancien modèle renaît et les auteurs américains travaillent activement à sa théorisation jusqu’en 1953 où l’on assiste alors à la création du terme RSE ou responsabilité sociale des entreprises, notamment au sein de la littérature consacrée aux entreprises et au management. En effet, Howard Bowen, un pasteur protestant agissant sur l’ordre de l’Église, va publier son ouvrage intitulé  “Social Responsibilities of the Businessman” de H. Bowen en 1953. À l’intérieur de celui-ci, l’auteur insiste sur la contribution essentielle de l’entreprise au renforcement des valeurs sublimées à travers le mythe du rêve américain (en particulier l’idée de l’entrepreneur qui rencontre le succès). Assurément, Howard rejoint l’éthique protestante du travail qui fait son possible pour dépeindre le bon entrepreneur et bon père de famille dans la manière de se comporter face à ses employés. L’image du parfait gérant agissant de manière responsable dans la gestion de ses profits tout en étant économe et sans ostentation.

L’entreprise est perçue tel un acteur social chargé d’une mission auprès de la société. Mais ce n’est pas l’unique ouvrage qui a posé les fondations de la RSE, on peut aborder aussi “The Responsible Corporation” par G. Goyder en 1961. La RSE y est décrite comme une contribution de manière volontaire de la part des entreprises au principe du développement durable, elles vont chercher à avoir des conséquences positives sur l’ensemble de la société, à prendre en compte les enjeux des parties prenantes, et à respecter l’environnement. Cette remise en question pour de nombreuses entreprises suppose également une remise en cause de leur business model pour le rendre compatible avec les enjeux de société actuelles. Ainsi la RSE est un terme d’origine américaine qui puise son inspiration dans l’aspect religieux et paternaliste.

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