Le terme Greenwashing ou “éco-blanchiment” en français, évoque différentes actions marketing dont l’objectif est de dépeindre une image fallacieuse de l’entreprise sur sa prise en considération de l’aspect écologique dans le cadre de son activité. Le terme greenwashing tire son origine du terme blanchiment d’argent en anglais (whitewashing) qui traduit bien l’idée de tromper ou dissimuler une information.En effet, l’entreprise va chercher à communiquer auprès de ses consommateurs en mettant en avant des actions qu’elles mènent pour l’environnement pour se mettre en valeur. Par exemple, le secteur automobile joue beaucoup sur le Greenwashing en vantant parfois des modèles avec le concept de “voiture propre”, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une voiture qui émet peu pas d’émission de Co2 mais le problème réside dans sa construction. En réalité, une voiture électrique n’est pas si vertueuse qu’elle souhaiterait sous-entendre même si dans son fonctionnement la voiture électrique pollue deux moins qu’une voiture traditionnelle. Cependant, produire un véhicule électrique demande beaucoup plus de ressources, et est deux fois plus émetteur de gaz à effet de serre comparé à une voiture thermique à cause de la production de la batterie nécessitant l’extraction de métaux plus importants comme le lithium qui empêche à la batterie d’être renouvelable.
Depuis avril 2021, les députés qui examinaient le projet de loi climat en première lecture, ont renforcé les sanctions contre les médias et entreprises qui promeuvent des produits nocifs contre la planète tout en vantant leur mérite sur l’environnement. En effet, les sanctions encourues ont été considérablement alourdies, le montant de l’amende est désormais porté à 80 % de l’ensemble des coûts correspondent à de la campagne de promotion réalisée sur le service ou produit et la sanction devra faire l’objet d’une publicité.
Dans la même continuité que le greenwashing existe aussi le terme de socialwashing qui, un peu comme son homologue écologique, correspond à la volonté de la part de l’entreprise de cacher ses mauvaises actions managériales ou bien ses mauvaises conditions de travail. En effet, l’entreprise met en avant dans sa communication externe (notamment sur les réseaux sociaux) des actions sociales exagérées ou fausses pour décrire l’environnement de travail de ses employés. Les objectifs sont clairs, attirer des nouveaux salariés ou potentiels clients tout en vantant les mérites de son entreprise que ce soit dans le domaine écologique ou social.
De cette manière les entreprises conscientes de ces nouvelles préoccupations liées au développement durable n’hésitent plus à avoir recours au greenwashing et au socialwashing pour redorer leurs blasons sur l’aspect social et environnemental dans le cadre de leur activité. Ces deux pratiques constituent un filon pour les entreprises qui souhaitent attirer davantage de clients pouvant être séduits par leurs politiques internes, mais là encore les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.